Douloureuse révélation
J’aurais préféré ne pas savoir tu sais
je regrette cette ignorance derrière laquelle je pouvais me cacher
Hier encore le doute m’était possible
Aujourd’hui la vérité m’éclate a la figure
Et je regrette cette révélation
Car comment te pardonner encore devant cette évidence
Devant cette preuve si éclatante de ta faute
Comment me taire surtout
Avant je pouvait faire comme si je ne savais pas,
Maintenant je n’ai plus d’autre choix que de faire silence
De garder ce terrible secret en moi
Un de plus, moi qui en garde déjà tant
Mais si j’occulte ton forfait
Ce n ‘est que pour le protéger lui
Pour qu’il ne te haïsse point
Pour ne pas détruire ces illusions
Comme sont mortes les miennes
Pour qu’il n’est pas a porté cette douleur
qui me ronge les entrailles
Me sert la gorge et me brule les yeux
Je me tairait une fois de plus
Je porterai seule ce fardeau
Pas un mot ne franchira ma bouche
Ni aujourd’hui ni Jamais
j’aurais préféré ne pas savoir
Pour pouvoir t’aimer encore
La mélancolie de la mélodie
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Elle a les yeux pareils au ciel, bleu changeant
Dans sa robe un peu fanée et ses souliers défraîchis
Elle profite de ce dimanche en famille
Une belle journée de printemps
Un des premiers jours de soleil
Elle n’a que 6 ans
L’age de l’insouciance et de l’innocence
Mais le regard de ces enfants qui ont grandi trop vite
Dont l’enfance s’est enfui déjà.
Dans ce café
Parents et amis sont attablés
Mais elle demeure près du juke-box
Les deux mains appuyées sur la vitre
Le visage éclairé par les néons
Les yeux fermés savourant la musique
Presque religieusement
Elle ne s’éloigne de la machine que pour aller mendier quelques pièces,
Pour la remettre encore et encore
Toujours la même
C’est comme un appel, une invitation
Elle ne sait pas lire encore
Mais elle connaît les touches pour relancer la chanson
Elle ne comprends pas le sens profond des paroles
Elle ne sait pas encore
Elle n’a pas encore appris les horreurs de ce monde
Les atrocités du passé
Elle comprendra plus tard
Lorsqu’elle aura grandi
Pour l’heure seul lui importe l’envoûtante voix qui l’hypnotise
La plainte déchirante du violon qui lui chavire le coeur
Qui répond à la peine enfouie au plus profond d’elle même
Ses yeux sont secs, mais en elle s’écoule un torrent de larmes
Elle garde en elle un secret indicible dont elle est l’infaillible gardienne
La mélancolie de la mélodie en écho de sa propre douleur
Sa solitude infinie au milieu de ces gens
Si proche et pourtant si loin d’elle
Si étrangers à sa tristesse.
En harmonie avec la musique
Son être vibre et s’éveille
Derrière ses prunelles closes
Son âme se transcende, se sublime
Elle ressent, elle vit
Elle ne sera plus jamais la même